STOP aux protections hygiéniques jetables

Publié le , par Doux Pour Vous
Les protections hygiéniques jetables soulèvent des questionnements à la fois sanitaires et environnementaux.
Les protections hygiéniques jetables. Crédits photos : Natracare

Temps de lecture : 8 min

Sauriez-vous donner avec précision la composition de vos protections hygiéniques jetables : serviette hygiénique ou tampon ?
Malheureusement, non, alors que de nombreuses études démontrent que leur composition est plus que douteuse…
Lorsque l’on achète une boite de gâteaux, il est possible de juger de la qualité du produit en se référant à la liste des ingrédients située au dos du paquet. Pourtant, la réciproque n’est pas forcément évidente, lorsqu’il s’agit de nos protections périodiques… Les emballages indiquent rarement la composition exacte de nos produits intimes. Même si les fabricants respectent la réglementation en vigueur, certains choix pourraient se montrer plus écoresponsables, plus écologiques, car derrière ces produits soi-disant “hygiéniques” se dissimulent des substances et des matières tout aussi bien nuisibles à notre santé qu’à l’environnement. Certains médias, tentent depuis des années de tirer le signal d’alarme, notamment 60 millions de consommateurs qui a publié une étude en 2016 qui dévoilait une liste inquiétante de composants de certaines marques de serviettes hygiéniques, de protège-slips et ou autres tampons.
Alors que chacune d’entre nous, portons au cours de nos 2250 jours de règles (que compte notre vie de femme) ces protections au plus près d’une des zones les plus fragiles et les plus sensibles de notre corps, il est temps de s’interroger sur les différentes conséquences que provoquent l’utilisation de nos protections intimes.

Une composition opaque, impliquant des conséquences sanitaires

La plupart des fabricants emploient plus ou moins les mêmes matières dans la conception de nos tampons et de nos serviettes hygiéniques comme:
Des composants dits « naturels » 
La rayonne, issue de la fibre de bois, elle demande de nombreuses transformations avant d’aboutir à la matière souhaitée.
Le coton, dont la culture très polluante nécessite l’utilisation de grandes quantités d’eau et de pesticides, comme le glyphosate.

Des composants synthétiques et plastiques 

Comme le polyester, le polyéthylène, ou encore le polypropylène. Ce fameux plastique qui compose par exemple l’applicateur de votre tampon, ou encore son sachet de protection…

Des substances toxiques

Au delà des composants controversés présents dans nos protections intimes, des études révèlent également, la présence de substances toxiques, de polluants considérés comme cancérigènes probables, toxiques pour la reproduction, ou des perturbateurs endocriniens, dont la caractéristique est justement d’agir à faible dose. Parmi ces substances, on peut notamment retrouver des traces :
⦁ De dioxines, des polluants organiques persistants, dont les effets peuvent entrainer : malformations congénitales, toxicité fœtale, altérations du développement de l’enfant, troubles endocriniens…,
⦁ De dérivés halogénés, des agents cancérogènes du fait de leur caractère alkylant,
⦁ Des résidus de pesticides, comme le glyphosate, des herbicides,
⦁ De phtalates, qui constituent un risque éventuel pour la reproduction humaine,
⦁ D’insecticides, utilisés pour la culture du coton, on remarque leurs présences dans des produits dépourvus de cette matière…

Des additifs
La présence d’additifs est aussi pointée du doigt, certains fabricants, à des fins marketing, ajoutent des « produits de soin » dans la partie directement en contact avec notre corps pour : parfumer, colorer ou même créer des motifs sur nos protections intimes. Parmi ces charmants additifs, on peut trouver :
⦁ Des parfums qui peuvent augmenter le risque d’irritations des zones intimes.
⦁ Le diméthicone, un silicone qui n’est soumis à aucune restriction européenne, composant inerte, il ne pose aucun problème pour la santé humaine, mais son impact est négatif d’un point de vue écologique car il est très peu biodégradable.
⦁ Le BHT (Butylhydroxytoluène phénol) reconnu pour déclencher des réactions allergiques. Cette substance est aussi capable de se fixer dans les tissus humains, suspectée d’être un perturbateur endocrinien pouvant déstabiliser les hormones de reproduction chez l’homme et la femme. Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) classe le BHT parmi les substances dont l’innocuité n’a pas pu être établie, tandis que l’ARTAC (Association française pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse), le classe parmi les substances « probablement cancérigènes ».

Mais comment ces substances se retrouvent telles dans nos protections ?
Selon, l’ANSES , l’Agence nationale de sécurité sanitaire la présence de ces substances chimiques peut résulter du « processus de blanchiment des produits par des agents chlorés » et de la « contamination des matières premières ou des procédés de fabrication ».

Des conséquences environnementales

Il faut souligner que le problème environnemental posé par nos protections intimes est tout aussi important que le problème sanitaire. On estime que :

La quantité de déchets générée est énorme. Les causes sont entre autre :
L’usage unique et de courte durée de la protection périodique (entre 4h et 6h)
La surproduction, pour répondre à la demande importante, ce qui engendre de grandes quantités de déchets non-recyclables.
La finalité du produit… la poubelle.
On constate aussi, bien trop souvent, que nos protections périodiques sont élégamment abandonnées dans la nature (notez qu’il faut compter entre 500 et 800 ans pour qu’une serviette hygiénique se dégrade) ou jetées dans la rivière, pour terminer leurs courses dans nos océans… consommées par des animaux marins… que nous consommons à notre tour (je vous laisse méditer là dessus…) Pour info, en 2009, l’Ocean Conservancy a collecté près de 24 600 tampons et applicateurs sur les plages…

Des conséquences économiques

Il n’existe pas d’étude précise sur le sujet, mais on estime qu’une femme dépense en moyenne entre 1500 et 2000 euros dans sa vie pour ses protections hygiéniques jetables, soit 45 à 70 € par an…
Une somme élevée pour porter des protections intimes qui se révèlent être de véritables bombes à retardement, tant pour notre santé que pour l’environnement.

Des solutions alternatives

Aujourd’hui, d’autres alternatives existent, tout aussi pratiques, mais cette fois-ci respectueuses de votre santé et de l’environnement. À vous de trouver la protection qui vous conviendra le mieux :

La cup
Petite coupe en forme d’entonnoir aux bords arrondis, elle est, le plus souvent, terminée par une petite tige. Une cup a une durée de vie d’environ 5 ans ce qui équivaut à l’utilisation d’environ 1500 protections hygiéniques jetables. Il faut compter un investissement compris entre 15 et 30€ . Vous en trouverez chez Misscup, elles sont VEGAN et de Fabrication Française, réalisées en silicone médical hypoallergénique, garanties sans phtalates, sans peroxyde, sans bisphénol A, sans latex et sans parfum. Elles sont certifiées de haute qualité et respectent les normes environnementales.

Les culottes menstruelles
Dont le prix moyen se situe entre 30 et 50 €, remplace les protections hygiénique jetables, leurs durées de vie est de 5 ans d’utilisation. À découvrir chez Pourprées, de jolies culottes menstruelles 100% fabriquées en France, conçues en coton issu de l’agriculture biologique certifié STANDARD 100 by OEKO-TEX®. Des lingeries, respectueuses de l’environnement et de votre intimité

Les Serviettes hygiéniques lavables
Dont la durée de vie est de 5 ans, pour environ 200 utilisations, le coût d’achat d’une serviette hygiénique lavable est compris entre 15 et 20€. Ceux sont des protections hygiéniques saines, lavables et réutilisables, que l’on porte comme les serviettes hygiéniques jetables. Conçues en tissus coton, éponge de coton et PUL certifiés STANDARD 100 by OEKO-TEX®, découvrez les serviettes hygiéniques lavables DOUX POUR VOUS, disponibles en modèle Nuit et modèle Jour.

SOURCES
Ecoconso
Ouest France
Echos Verts
Inci beauty